Le 10 septembre a été déclaré Journée mondiale de prévention du suicide par l’IASP et l’OMS. Cette journée a pour but d’attirer l’attention sur la question du suicide, d’en réduire la stigmatisation et de promouvoir la santé mentale de façon plus générale.
Au niveau national, plusieurs dispositifs existent :
Le 3114, numéro national de prévention du suicide
Le Numéro National Souffrance et Prévention du #Suicide est #gratuit, #confidentiel et #accessible 7/7 et 24/24, depuis tout le territoire national.
Papageno programme
Papageno est un programme national dédié à la prévention du suicide et plus particulièrement à l’effet de contagion suicidaire.
Puissant levier de prévention, la communication en matière de suicide mérite une attention particulière afin de révéler son impact social positif et contrecarrer une possible influence négative.
Car la manière dont nous communiquons sur le suicide fait la différence, les consultants du programme Papageno accompagnent celles et ceux qui, de par leur fonction, prennent des décisions et/ou la parole sur ce sujet.
Convaincue que le suicide est évitable et que chacun a un rôle à jouer pour impulser une dynamique collective à sa prévention, l‘objectif de notre équipe est double :
Psycom
Lorsque nous souffrons beaucoup, lorsque nous ne voyons pas de solution à nos problèmes, nous pouvons parfois penser au suicide. Il est important de ne pas rester seul avec sa souffrance.
Il est possible de demander de l’aide à nos proches même si, au début, nous ne savons pas forcément comment nous y prendre. Nous pouvons aussi trouver du soutien auprès de services professionnels et gratuits, par exemple des lignes d’écoute. Leurs intervenants ont l’habitude de parler du suicide
Pour en savoir plus -> https://www.psycom.org/sinformer/la-sante-mentale/quand-on-a-des-pensees-suicidaires/
Nighline France
VigilanS
Le but principal de VigilanS est de réduire les risques de nouvelles tentatives de suicide. Concrètement, après une hospitalisation suite à une tentative, un suivi personnalisé est mis en place. Des professionnels appelés vigilanseurs prennent contact avec les patients, que ce soit par téléphone ou par courrier. Ce suivi peut durer de quelques jours à six mois, en fonction de la situation de chaque personne, pour s’assurer que le soutien est toujours adapté à leurs besoins.
En 2023, le dispositif compte 32 centres à travers toute la France, y compris dans les territoires d’outre-mer, tels que l’Océan Indien, les Antilles et la Guyane. Peu importe où vous vous trouvez, vous avez accès à ce suivi.
Ce programme est là pour vous, pour vous rappeler que vous n’êtes pas seul.e dans cette épreuve et qu’il existe des professionnels prêts à vous écouter et à vous accompagner. Ce suivi peut être un moyen de prendre un peu de distance avec la souffrance et de reconstruire un chemin vers la guérison.
Si vous souhaitez en savoir plus, ou si vous avez besoin d’informations pour vous ou pour un proche, vous pouvez consulter le site officiel du Ministère de la Santé ici.
Quelques données chiffrées
Le suicide constitue la 2ème cause de #mortalité des 10-25 ans après les accidents de la route.
Depuis plusieurs années, la prévention du mal-être et du suicide constitue une priorité en Normandie. Elle y fait l’objet de travaux régionaux associant l’ensemble des partenaires institutionnels et des acteurs, notamment en matière de sensibilisation et de formation, qui constituent l’un des volets de la stratégie régionale de lutte contre le suicide développée par l’Agence régionale de santé.
La Normandie figure parmi les régions de France les plus impactées par les conduites suicidaires.
- Un taux de suicide en Normandie parmi les plus élevés avec une sur mortalité par suicide de +23% par rapport à la France métropolitaine : en 2015, le taux de suicide standardisé sur l’âge s’élevait à 19,5 pour 100 000 en Normandie.
- Un taux d’hospitalisations pour tentatives de suicide (TS) nettement supérieur en Normandie (+47 % par rapport à la France métropolitaine) : en 2017, le taux d’hospitalisations pour TS standardisé sur l’âge s’élevait à 220 pour 100 000 habitants dans la région.
- La Normandie comparable aux autres régions en termes de pensées suicidaires, 1 personne sur 20 concernée en 2017 dans la région : la prévalence des pensées suicidaires estimée était de 4,9 % chez les 18-75 ans représentant un total de 114 000 personnes dans la région en 2017. (SOURCE BSP Normandie de février 2019)
Ces données sont complétées par la dernière publication mise en ligne par santé Publique France Normandie le 9 septembre 2024 :
En Normandie
En savoir plus :
- les données épidémiologiques en cliquant ici
- La prévention du suicide en cliquant ici
- Numéro 3114 en cliquant ici
L’objectif de ce travail est l’élaboration de recommandations dans le but d’améliorer le repérage, l’évaluation, la prise en charge et le suivi des enfants et adolescents ayant des idées suicidaires ou des conduites suicidaires.
Découvrir notre offre de soins sur le département
L’image en tête de l’article a été prise par ©Eloïse Bajou – Papageno programme